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DIV YEZH et l’engagement professionnel
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Je connais Div Yezh depuis que mes enfants
sont allés à DIWAN et que mes fils ont cotoyés
les enfants d’autres parents mais qui étaient scolarisés
à DIV YEZH ; mais aussi lors de réunions, de rencontres,
de fêtes communes tel que Gouel ar Vugale au moment de
Noël.
C’est parce que j’en avais assez du milieu
professionnel dans lequel j’évoluais que j’ai repris
des études et que je me suis inscrit à l’université
de Rennes II où j’ai obtenu une Licence spécialisée
en Langue régionale. J’ai débuté par DIHUN
les premiers de la rentrée de 98, mais résidant
à Rennes, alors que le poste que j’avais était
au FAOUET, j’ai décroché une nomination dans le
public sur Rennes. J’ai donc choisi Div Yezh.
DIWAN, DIHUN ou DIV YEZH, pour moi, c’est
du pareil au même en matière d’enseignement. Je
suis toujours prêt à toutes les opportunités
du moment qu’elle soit intéressante et valorisante pour
moi, ainsi que pour mes élèves et que la langue
bretonne en soit le fer de lance.
J’ai enseigné trois ans à Rennes,
un an à Saint-Malo et actuellement à Bruz, près
de Rennes, avant de repartir l’année prochaine vers de
nouvelles aventures.
A chaque fois, quelque soit la filière,
j’ai apprécié le choix et le courage des familles
de scolariser leurs enfants en filière bilingue et quelquefois
loin de leur domicile ou de leur emploi. Mais chaque année,
à la première réunion, je préviens
toujours les parents que ce ne sont pas à leurs enfants
de faire tous les efforts et surtout de réaliser leurs
fantasmes à leur place. En un mot, je souhaite que les
parents prennent des cours : par correspondance, du soir, du
jour, à la fac, ou en stage… Peu importe, mais qu’ils
participent, qu’ils soient acteurs de leurs engagements et qu’ils
entourent la scolarité de leurs enfants.
Comme à Diwan où j’étais
parent d’élèves, j’ai toujours apprécié
la convivialité, la simplicité des parents des
filières bilingues et leur générosité.
J’ai toujours vu d’un bon œil que les familles aient envie ,
besoin de participer à l’éducation des élèves,
même si c’est un domaine réservé. J’ai toujours
accepté que les parents puissent « entrer »
dans l’école et se joindre à l’équipe pédagogique
à sa demande. J’ai toujours aimé ces familles
qui se vouent corps et âmes aux associations des parents
d’élèves, qui collent des affiches, organisent
des festoù-noz, des ventes de gâteaux, éditent
des petits journaux… J’ai toujours été convaincu
que c’était les exigences de ces familles qui nous faisaient
avancer. Et j’adore encore et encore voir mes élèves
se saisir de la langue et la transformer, la pétrir,
la malaxer pour se l’approprier et faire qu’ils puissent converser
dans la langue de leurs grands-parents ou arrière grands-parents.
Ce sont mes élèves à
DIV YEZH qui m’ont appris le plus, en dehors de mes propres
enfants bien sur ; mais ce sont eux qui m’ont donné les
plus grandes joies, les plus grands bonheur d’être enseignant.
Paradoxalement, c’est grâce à
Catherine qui m’a succédé à la présidence
de DIWAN BRO ROAZHON que j’ai intégré le Mouvement
FREINET et qui a bouleversé ma pratique pédagogique
et ma vie entière.
C’est également grâce aux Assistantes
Maternelles que j’ai apprécié à sa juste
valeur le bilinguisme en Maternelle.
Et c’est sans conteste grâce aux enfants
et pour eux que j’ai choisi ce métier et que je vais
le poursuivre jusqu’au bout et même au-delà.
Emmanuel
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