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Histoire de Bretagne

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- 1488
- 1532
- 1789
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La noblesse dans l’histoire bretonne

- Si du temps des Ducs de Bretagne la petite et moyenne noblesse bretonne (qui constituait la grande majorité des familles nobles) a toujours manifesté une grande loyauté envers ses souverains bretons notamment en périodes troublées, la haute noblesse bretonne (quelques dizaines de familles influentes) traditionnellement francophile car possédant de nombreuses terres en territoire français a souvent intrigué contre le pouvoir ducal avec l’appui des souverains français.

- Pendant les deux siècles et demi d’autonomie au sein du Royaume de France (1532-1789), la noblesse bretonne siégeant au Parlement de Bretagne a gouverné la Bretagne et défendu vigoureusement les droits particuliers de la province contre les pressions du pouvoir royal notamment sous la monarchie absolue de Louis XIV.

- Sous le règne de Louis XVI un nombre conséquent d’officiers nobles bretons de la Marine Royale prirent part tant aux grandes expéditions et découvertes maritimes (La Pérouse, Kerguelen) qu’à la Guerre d’Indépendance des insurgés américains contre les Anglais.

- Au début de la Révolution Française, le grand tort de la noblesse bretonne fut de refuser de se rendre à Versailles à la convocation des Etats Généraux (en protestation du doublement des représentants du Tiers-Etat au Parlement de Bretagne) : elle ne put donc influer sur le cours des événements de l’été 1789 notamment au cours de cette fameuse nuit du 4 Aout ou furent abolies les droits particuliers de la Bretagne.


- Devant les dérives révolutionnaires nombre de nobles bretons émigrèrent en Angleterre ou ils constituèrent une partie importante de l’armée d’émigrés qui débarqua en Juin 1795 en terre bretonne dans la presqu’ile de Quiberon : 750 d’entre eux dont Monseigneur de Hercé (dernier évèque de Dol) seront fusillés après l’échec de cette expédition malgré une reddition qui leur garantissaient la vie sauve.

Au XIX ème siècle

- Au XIX ème siècle ce sont principalement des aristocrates bretons (Le Gonidec de Kerdaniel, Théodore Hersart de La Villemarqué, Jean-Marie de Penguern, Aymar de Blois, Jean-François de Kergariou, Madame de Saint-Prix, Vincent Audren de Kerdrel) qui, à l’origine de la collecte de la très riche tradition orale du pays bretonnant, contribuent au renouveau de la littérature bretonne.

Théodore Hersart de la Villemarqué de Cornouaille

("Kervarker" e brezhoneg : 1815 - 1895)

"Désormais, en Bretagne, rien ne sera plus comme avant : grâce au Barzaz Breiz (de Théodore de la Villemarqué dont le recueil bilingue s'adressait au monde lettré de la capitale) une langue de paysans et de gueux, si longtemps méprisée et dépréciée, va subitement conquérir honneurs et dignité" (propos de l'etnologue Donatien Laurent qui a consacré une thèse universitaire sur les sources du Barzaz Breizh)

- Jusqu’au début du XXème siècle la noblesse bretonne exerça encore une grande influence sur la vie politique en Bretagne en fournissant notamment un grand nombre de maires, conseillers généraux et députés traditionnellement catholiques et royalistes

En Janvier 1919

Au lendemain de la Grande Guerre, c'est le Marquis de l'Estourbeillon, Président de l'Union Régionaliste Bretonne, qui défend les droits de ses compatriotes bretons devant les délégués de la Conférence de la Paix :

"Monsieur le Délégué, les Bretons soussignés, profondément attachés à leur grande patrie : la France, mais interprètes fidèles des sentiments de l'âme bretonne, considérant comme le plus sacré de leur devoirs de conserver et de faire valoir l'héritage de leurs pères ... donnent leur plus complète adhésion aux idées émises et au principe posé et défendu par leur compatriote, M. de l'Estourbeillon, Député du Morbihan, relativement au droit des langues et aux libertés des peuples ...

Prient MM. les délégués de la Conférence de la Paix, membres de la Commission de la Sociétés des Nations, de reconnaître pour chaque peuple et de proclamer comme primordiaux et désormais intangibles, les droits qui y sont énoncés, consacrant à jamais ses libertés essentielles."

"Cette pétition réunissait les signatures de huit cents personnalités, notamment celles des évêques bretons et de nombreux parlementaires de toutes opinions ... De nombreuses délégations (iitalienne, américaine, uruguayenne, belge, serbe, néo-zélandaise, polonaise) y sont favorables. Mais la pétition ne reçoit en haut lieu aucune considération" (Yvonig Gicquel)

En Octobre 1942

Le Préfet Régional de Rennes, crée le Comité Consultatif de Bretagne "dans le but de faire pièce au séparatisme" en lui opposant le régionalisme : on y retrouve parmi la vingtaine de membres qui le composent de nombreux membres de la noblesse bretonne dont le Marquis de l'Estourbeillon, les Comtes Edgar de Kergariou et Hervé Budes de Guébriant ainsi que MM des Cognets, de la Gatinais et du Fretay :

- Sur le plan politique, le Comité Consultatif de Bretagne n'obtiendra jamais du régime de Vichy la réunification administrative de la Bretagne à cinq départements et la mise en place d'un ambitieux projet de Statut pour la Bretagne

- sur le plan culturel, le Comité Consultatif de Bretagne obtient cependant pour la première fois en France l'autorisation de l'enseignement facultatif du breton en primaire ainsi que de l'Histoire de Bretagne ...

Les membres du Comité Consultatif de Bretagne posant le 15 Juillet 1943 au Chateau de Josselin en compagnie de leurs hotes : le Duc et la Duchesse de Rohan