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Histoire de Bretagne

Cinq dates-clés :

- 845
- 1488
- 1532
- 1789
- 1941

 Langue et Culture Bretonne


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DE LA IV° À LA V° REPUBLIQUE :

Il faudra attendre longtemps que les tensions politiques soient apaisées, ou du moins enfouies pour que la 3ème renaissance émane du mouvement culturel et plus particulièrement du fantastique travail de Polig MONJARRET, des cercles celtiques et des bagadoù . Mais aussi grâce à la vague folk des années 70 avec STIVELL, GLENMOR, SERVAT, TRI YANN et d’autres encore.

Malgré cela le Président Georges POMPIDOU s’ingénia à détruire l'unité de la Bretagne et la langue bretonne, notamment en confirmant par la régionalisation de 1972, la création de la pseudo région des Pays-de-Loire, et en séparant la capitale historique de la Bretagne de sa région d’origine. Il déclara d’ailleurs : « Il n’y a pas de place pour les langues et cultures régionales dans une France destinée à marquer l’Europe de son sceau ».

La parution du livre de Morvan LEBESQUE « Comment peut-on être breton ? » en 1973 fût « l’Ecrit qui précéda l’Edit », comme aurait dit Xavier GRALL. Journaliste réputé, Morvan LEBESQUE créa la première marche de notre renouveau culturel.

L’élection de Valéry GISCARD D’ESTAING et la création du Conseil Culturel en 1977 étaient porteuse d’innovations et d’espérances, hélas le septennat fût un véritable réquisitoire contre la Bretagne. Qu’on se souvienne simplement des marées noires successives et le mépris avec lequel Paris nous traita (cf « Le matin de Paris » et l’article de Xavier GRALL du mardi 18 mars 1980) et de la révolte de Plogoff (« Des pierres contre des fusils » film de Félix et Nicole LE GARREC).

La parution du « Cheval d’Orgueil » de Per Jakez HELIAS, et la découverte d’Anjela DUVAL dans l’émission télévisée « Les conteurs » révélèrent à un grand nombre de bretons leurs propres racines et engrangea, engagea et confirma le retour au terroir : après un demi siècle d’attirance pour Paris, nos compatriotes nous revenaient plus décidés que jamais à s’inscrire dans le paysage et à se réapproprier leur langue, retour exprimé notamment avec le slogan « Vivre et travailler au pays ».

« Le Cheval Couché » de Xavier GRALL explosa comme un feu d’artifice et libéra, si ce n’est la parole c’est à dire la langue, au moins dans un premier temps les individus : "Et ils se lèvent, ils envahissent les travées, et ils dansent et les voici sauvés". Tandis qu’une poignée de militants, de parents créaient dans le Léon la première école DIWAN en 1978 avec Denez ABERNOT comme instituteur. Une poignée qui germa : DIV YEZH, classes bilingues dans l'enseignement public suivirent puis DIHUN pour l’enseignement catholique.

François MITTERRAND prit au début de son septennat des mesures d'apaisement comme la libération des militants linguistiques et politiques, la suppression de la Cour de Sûreté de l’Etat, l’abandon du projet d’implantation d’une centrale nucléaire à PLOGOFF, et surtout la création de la Licence de Breton en 1981, avant le DEUG qui suivit : aujourd’hui existe ainsi à l’université un véritable cursus en Breton. Cependant en 1982, la réforme régionale et la loi de décentralisation de Gaston DEFERRE confirma le découpage administratif entre Bretagne et Pays-de-Loire.