DU ROYAUME AU DUCHE :
Le Calendrier de Coligny retrouvé
en France, dans le département de l’Ain, est
l'un des témoignages écrits les plus anciens
d’une langue celtique, même si les druides estimaient
que seule la langue orale était à même
de véhiculer le savoir. Il n’en reste pas moins
qu’à travers cet exemple, il nous permet de dire
que le breton est une langue très ancienne et
qu’elle fait partie du groupe des langues britonniques,
au même titre que le gallois.
Le texte le plus ancien en breton est
un traité de botanique datant de 590 (fragment
en vieux breton et latin) qui est est antérieur
au plus vieux texte francais-roman (843)
Source : http://www.gwalarn.org/brezhoneg/istor/leyde.html
Un autre texte (en moyen breton) qui
nous est parvenu est « Le lai d’Ivonet Omnès
» vers 1350, qui est un poème d’amour et
dont les rimes internes font référence
aux poèmes gallois.
Il y eut également le Catholicon,
dictionnaire Breton-Latin-Français, de Jehan
LAGADEUC paru en 1464.
La bataille de Saint Aubin du Cormier,
puis le décès de la Duchesse Anne, véritable
protectrice des libertés de Bretagne, sans héritier
mâle, puis le Traité d’Union de 1532 ont
anéanti tout développement de la Bretagne
sur un plan économique. Enfin l’Edit de Villers-Cotterêt
mis en place sous François Ier a institué
la langue française à la place du latin,
excluant définitivement la langue bretonne de
la sphère publique en Basse-Bretagne.
La parution du Dictionnaire étymologique
de Dom LE PELLETIER en 1752 vint, enfin, troubler ce
silence.
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