LE VINGTIEME SIECLE A FEU ET
A SANG :
La guerre de 1914-1918 a emporté
près de 200.000 de nos compatriotes (souvent
utilisés en première ligne sur les champs
de bataille) contribuant à l'amorçe de
la désertification de nos campagnes. Sans parler
du racisme anti-breton en vogue à Paris par l’intermédiaire
de Bécassine et dans l’armée française
puisque certains des nôtres furent fusillés
parce qu’il disaient « ya » comme dans la
langue de l’ennemi.
Tandis que nos compatriotes mourraient
dans les tranchées, l’Irlande se soulevait à
Pâques 1916, ce qui donna un coup de fouet aux
linguistes, mais également aux politiques bretons
et redonna de l’espoir à ceux qui rêvaient
d’autonomie, voire d’indépendance. Cinq cent
ans après tout était encore possible.
D’autant plus que les différents gouvernements
s’acharnaient à combattre le breton sous toutes
ses formes, tel que le ministre de Monzie qui déclara
: « Pour l’unité linguistique de la
France, le breton doit disparaître ! »
Roparz HEMON et ses amis réagirent
par la création en 1925 du mouvement littéraire
« Gwalarn » qui fût le fer de lance
de la 2° renaissance littéraire et linguistique
après le "Barzaz Breiz" de LA VILLEMARQUE.
L’engagement pendant la seconde Guerre
mondiale de certains nationalistes bretons auprès
du régime de Vichy ou de l'occupant allemand
servit à la Libération de prétexte
à l'Etat français pour réprimer
le renouveau culturel breton.
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